VESTIBULE
C’est le Vestibule ! Prend place à bord de mon véhicule
Véridique, une navette, un hybride pédibus qui brille,
Comme une poussière sur la pellicule.
Je vise le vice, et le pousse à la décrépitude.
Ce que je te restitue : le son des mecs qui tuent.
Noyé dans ton pédiluve. Je te laisse quand même les résidus.
Je suis la coupe de champ’, toi t’es le verre qui bulle.
Tu te crois au top ? Désolé, mais t’es en pleine biture !
Tous les mecs titubent.
Arrête les kirs mûre, tu pars en testicule
C’est ridicule, costumer avec ces bidules.
La servitude d’un caniche nain chez les pit-bulls !
Sur quelle planète vis-tu ?
Faudra une brève minute pour que je te destitue.
C’est mon investiture.
Pure tuerie pour les puristes.
Je sors du ring, invaincue au Jeu du Vestibule !
T’as perdu au Jeu du Vestibule !
J’ai des vers qui tuent,
Et un flow qui comble les fissures.
Dans le rap, j’ai trouvé ma voie et la bonne tessiture.
Un défi simple à relever, et pourtant, c’est si dur.
Y’a des phases qui font hésiter, et d’autres dont je serai si sûr.
J’écris à jeun, pas besoin d’ingurgiter 6 futs,
Et encore moins de prendre des substances par les sinus.
Je me drogue au son, et deale par kilos des rimes pures,
Cherche les meilleures, et sur mon crâne en témoignent les griffures.
Je vis pour la musique et par l’écriture.
Décrire ma vie reviendrais à réécrire Epicure.
Un sac de nœuds, tout ce gourbi, véritable épissure.
Certaines de mes rimes sont tristes,
D’autres suscitent des rictus.
Je dis ça avec certitude :
Franchement y’a des textes qui butent !
N’insiste pas, tu n’arriveras pas à me faire taire, minus !
Je suis moins loin de la plénitude que du terminus.
T’as perdu au Jeu du Vestibule !
Je suis l’Appartement Mental, t’es le Vestibule.
Qu’est-ce qu’on s’en tape de vers qui puent ?
J’arrive sur la scène, la foule gesticule.
Toi, ils te jettent des Apéricube !
Ad, c’est le best, le verset qui percute,
Qui envahit les concerts et les listes de lecture,
Le geste, le putain d’uppercut,
Equipé d’un 58, et le reste est superflu.
Va dire à tes potes que les MC de Rennes tuent
Sans parler d’automobiles, de bijoux et de belles putes.
Dix ans que je pratique cet art avec ma belle plume.
Dix ans que je péra que l’Amour est sous perfu.
Maintenant il est à moi ce mic, MC, t’es prévenu.
Tu passes après, forcément ce sera super dur.
Impressionné ? Pourtant ce n’était qu’un aperçu.
C’est le Jeu du Vestibule mon pote, et tu l’as perdu !
T’as perdu au Jeu du Vestibule !