De passage

J’ai soulevé quelques pierres
En ai tiré des mots
Épaulé quelques verbes
Hissé, ganté, grillé l’écho
L’invisible est partout, tu l’as sous la semelle Le vide autour de toi
Si tu tema par la fenêtre
J’ai les anges à mes pieds, quand la plume a sonné l’heure Doux rêveur, comme ça qu’on encaisse
Clic, haut les coeurs
Animer ses ratures, on vit parce qu’on l’écrit
La vie nous a pris beaucoup d’âmes
On tient parce qu’on les prie
D’ombres et d’argent, j’irai dépasser la ligne
On chante nos chants d’avant pour apprivoiser l’abîme
On pleure avec la pluie, on renaît dans la tempête
Loin des rageux qui fuient, disparaissent et s’enterrent
On trace la route devant, et ça fait quelques années
Qu’on écrit des visages sur des paysages de papier
Pages blanches, terrains vagues
Comme depuis tes vingt ans
On fera d’hier demain, parce que tout est maintenant
On renaît dans la tempête
Car tout n’est que de passage On mourra dans la tempête Car on est que de passage
Tu sortiras plus fort de quelques crochets
Tu sens le vent tourner, plier, mais de quel côté
T’as des étoiles en têtes, t’as le visage devant
Bercé par trop de nuages
De trop d’envies d’avant
Le souffle court, tu sens plier ta victoire
Quand les ombres te prennent et te font vaciller l’histoire
On n’a pas les mêmes cartes en main
Mais des rêves communs dont certains que t’écartes en vain Ouais j’prends le ciel sous le bras
Et sous ma paire de baskets
Un coupe-bas, n’écoute pas ceux qui t’enferment la tête L’invisible est partout, tu l’as sous la semelle
Le vide autour de toi, si tu tema par la fenêtre
On renaît dans la tempête
Car tout n’est que de passage On mourra dans la tempête Car on est que de passage