DEPRESSIFS ANONYMES
Difficile d'en voir le bout
ici passent les jours
ici passent le gout.
Sous l'écorce, rien.
Je m'écorche les mains
à gratter en mon sein.
La suite est un puit sans fond,
triste désillusion dans laquelle je m'enfonce.
Je m'accroche tant bien
que mal à la raison
merci mais sans façon.
Dépressifs anonymes
ce bonheur qu'on se mime.
Perdus entre les rires (lignes),
le silence nous abime
Un sourire et puis s'en va
ce rictus forcé qui vous abuse, je crois.
je ne cache rien,
faisant tout simplement
ce qu'on attend de moi.
c'est un rêve qui me brise
jamais de trêves, ma tristesse me fascine
curieuse mise en abîme
fallacieuse et nocive
je nage vers un rivage qui sans cesse dérive.
Dépressifs anonymes
ce bonheur qu'on se mime
Perdus entre les rires (lignes),
le silence nous abime.
Ce n'est pas un cri d'alarme, juste un tapis de non-dits
Sur lequel je crache, sur lequel je vomis.
Je sais bien que je craque, je hais ce que je suis
si le bien être m'attrape
c'est bien que je l'ai fui.
j'en oublie tous les drames,
j'en oublie mes amis.
Les questions qui me rongent ont pour unique réponse
un silence de honte, un silence de honte,
qui jamais ne se brise,
jamais ne se démonte.
Dépressifs anonymes
ce bonheur qu'on se mime
Perdus entre les rires (lignes),
le silence nous abime X2