Round8
C’est du reflet
Dans la vie d’un nyctalope
Je le regarde dans ses deux réverbères
Je vis, je bebop
Je respire par mon temps
De l’air filtré par le vide
Je vais au-delà de l’écran
Qui le déguise en intrépide
Je ne le crains plus
Ni lui ni moi qui saigne
Sur le ring, dans mon jus
Tout con qu’il est qui règne
Alors comment disposer
De ce qui est mort en vous désormais?
Tout simplement en s’accommodant
De l’irréversible constat de décès
Ensuite prendre ce qui reste
Lui fixer un itinéraire
Celui d’un être libéré et leste
Jamais plus temporaire
L’aviser de ses droits matinaux
De ses droits plus qu’occasionnels
De ses droits diététiques fondamentaux
Et lui remettre ses effets personnels
Qu’il ait enfin le courage de lui-même
Qu’il se tienne droit debout
Pour qu’enfin le monde le prenne
Tel qu’il est, tel qu’un tout
Je balance, ondule éc?ure
Je n’entends plus rien
Ni frère, ni père, ni moi en dedans
Ni rien de mes balbutiements
Je frappe et me fait frapper
Je danse et nous fais valser
J’encaisse et casse à tout casser
Je donne à tout damner
Il faut bien en finir
J’ai dit il faudra bien en finir, faudra bien
Faudra bien en finir, faudra bien
Il le faut
Il le faut