LE SANG
Ils brisèrent leurs ailes à la fin du mystère
A vouloir séduire la belle, faire reluire son regard
Seuls les nobles sangs pouvaient tenter leur chance
Mais pour caresser la belle, il fallait l’affronter
En combat singulier, au sabre ou à l’épée
Elle ne donnait qu’une leçon, la dernière sans remission
Si le sang boit le sang, la vie n’a plus de sens
Si le sang boit le sang, non vraiment plus rien n’a d’importance
Les nobles furent outrés de cette vaste hécatombe
Il fallait clouer la belle aux tréfonds d’une tombe
Ils se rendirent quérir un bel et noble sire
Tombeur de femmes et fine lame pour enfin la faire périr
Si le sang boit le sang, la vie n’a plus de sens
Si le sang boit le sang, non vraiment plus rien n’a d’importance
Mais entre ces deux-là, un grand courant passa
L’amour vibrait plus que fort, pourrait-il vaincre la mort
Un mystérieux parchemin croisa leur destin
L’expéditive demoiselle en perdit ses ailes
De son adversaire elle partageait le père
Dans leurs vifs vaisseaux coulait la meme rivière
Si le sang boit le sang, la vie n’a plus de sens
Si le sang boit le sang, non vraiment plus rien n’a d’importance
Brisera-t-elle son serment, faire rendre gorge aux nobles
Et bien laver dans le sang l’affront fait à sa mère
Délaissé dans la boue en raison de son rang
Son père ce noble salaud l’avait larguée lâchement
Si le sang boit le sang, la vie n’a plus de sens
Si le sang boit le sang, non vraiment plus rien n’a d’importance
Son frère retrouvé trancha le débat
Car malgré leur sang mêlé, elle fondit dans ses bras
Cet amour interdit fut entre tous béni
Il fut panacée du coeur et la haine s’évanouit.