RUE DU PARADIS
Ô cruel enfant bordé d'ennui
Si d'amour tu n'as que le pain au miel
De cet amant déchu qui te mendie
Ne te détourne plus
Et vois dans ses mains nues
La faim d'une vie
Ouvre-là ton coeur au passant qui te dit
Ecoute ma douleur, elle te dira comme je vis
Et qu'elle est bien plus belle encore
Que l'amoureux qui s'ennuie
Rue du Paradis
Ô cruel enfant presque endormi
Aux flancs de l'ignorance bercé de merveilles
De ces savants amants qui t'envient
Ne te détourne pas
Et vois dans ces yeux-là
La faim d'une vie