Toutes Les Zones

Francois Dilhan, Christophe Carmona

Tout débute ici, tout se finira ailleurs
Là où y a le corps y a la mort, remets toi des tes frayeurs
Prédateur et proie, chacun se bat pour ce qui est à lui
La vie donne au vivant les formules pour comprendre sa vie
L'un chasse la solitude, l'autre la tristesse
L'un cache la révolte, l'autre montre sa richesse
Plus de place pour la douceur, ni pour les mises en scène
Un nouvel amour remplace l'ancien c'est ce que nos potes enseignent
Y a pas d'autre couleur, à part celle de l'argent
On s'dit que la société dur de la changer même en la braquant
La colère est sans fin, la douleur est sans nom
Les souvenirs d'enfance deviennent des souvenirs en manque
On vit tous les jours comme si c'était hier
On s'en bat les couilles de tout, chaque virée est peut-être la dernière
Tout va de travers, mais tout se rejoint
Tout ce qu'ils ont, ils en sont fiers et nous on en a pas besoin
Qu'une chose à savoir, tout est en nous-même
Une seule règle d'or rester vrais jusqu'au dernier "je vous aime"
On ne peut rien changer, même si on le voulait
Souviens toi leur joie c'est notre peine qui est cagoulée
Tout ce qu'on aime, c'est tout ce qu'ils détestent
Tout à gagner rien à perdre, victoire ou défaite
Quartier attitude, c'est le message de la rancœur dans de grands cœurs
Du savoir vivre dans nos messages

Cherche pas à comprendre si t'es pas de là

Ça t'étonnes, les jeunes défoncés les gamins qui déconnent
T'applaudis des deux mains quand les condés les dégomment
T'attendras combien de temps avant de nous traiter comme des hommes
C'est pour tout les coins, toutes les zones, tout ce bordel
Ça t'étonnes, les jeunes défoncés les gamins qui déconnent
Et t'applaudis des deux mains quand les condés les dégomment
Il t'faudra combien de temps avant de nous traiter comme des hommes
C'est pour tout les coins, toutes les zones

L'arnaque vise le maximum, captifs à Babylone
Dans chaque coin ça gratte, rêve de plaque or et platinum
Paranoïaque, sous cognac, sky, rhum ou valium
On craque et l'état braque pour le pétrole, le gaz et l'uranium
Diamants du Sierra Léone, racket international
Comme si je rentrais avec un lance roquette dans la banque mondiale
Pourquoi tu me blâmes je suis que le fruit de mon époque
Le diable veut échanger mon âme contre 21 grammes de coke
Trop de corps sur le carreau, le destin fait pas de cadeau
Les jeunes s'fâchent, les guns crashent, pour le cash d'Escobar Pablo
Chacun veut sa part du gâteau même si la fin approche
Jette nous du bâteau les morts de faim s'accrochent
Ta sacoche, ta poche, ta porsche
Si ça se corse on t'amoche, à la pioche, dit adios
Oublie l'amour, on joue pour la survie
Chaque jour, comme si c'était notre dernière nuit

Avoir une vie normale on peut pas

Ça t'étonnes, les jeunes défoncés les gamins qui déconnent
T'applaudis des deux mains quand les condés les dégomment
T'attendras combien de temps avant de nous traiter comme des hommes
C'est pour tout les coins, toutes les zones, tout ce bordel
Ça t'étonnes, les jeunes défoncés les gamins qui déconnent
Et t'applaudis des deux mains quand les condés les dégomment
Il t'faudra combien de temps avant de nous traiter comme des hommes
C'est pour tout les coins, toutes les zones

Faut le courage et les poings serrés, qu'est-ce tu veux espérer?
Dans nos zones on compte plus ni les morts, ni les gens cancérés
Ni ceux qui triment, ni ceux qui baissent les bras et s'laissent aller
Et les friment et leurs combines ne les mèneront pas à 30 balais
Pour se s'défendre faut trimballer de la coke et des armes
L'appât du gain pousse mes frères à vendre leurs âmes
Dans ce contexte où t'es un Melek, où t'es un sage
Ghetto usé, pris en otage, normal qu'on ait la rage
Cette vie décourage les plus déterminés, les plus vaillants
La réalité c'est qu'on dort dehors même en travaillant
Au fond ce monde on le déguste pas, on le subit
Toi tu te goinfres mais dans nos coins, sache qu'on survit
En manque de pèze, de pain, chaque jour a ses peines
Dîtes vous bien que si on se plaint
C'est parce que la coupe est pleine
Marre d'être pris pour subjugués, condamnés à tord
Par une France qui voudrait nous voir en prison ou mort

Cherche pas à comprendre si t'es pas de là

Ça t'étonnes, les jeunes défoncés les gamins qui déconnent
T'applaudis des deux mains quand les condés les dégomment
T'attendras combien de temps avant de nous traiter comme des hommes
C'est pour tout les coins, toutes les zones, tout ce bordel
Ça t'étonnes, les jeunes défoncés les gamins qui déconnent
Et t'applaudis des deux mains quand les condés les dégomment
Il t'faudra combien de temps avant de nous traiter comme des hommes
C'est pour tout les coins, toutes les zones (toutes les zones, toutes les zones)

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