Rouge Miroir (feat. Lis)

Hier je me suis perdue dans les rues de nos âges
Mon visage vitrifié sous ton regard
Le temps s'est mis à accéléré de plus en plus vite
Victime de ton empire je ne peux plus m'enfuir

Je me suis laissée porter par ta danse, ton délire
Où le noir devient rouge, où plus personne ne bouge
Où les vases se percutent et finissent en morceaux sur le sol
Sous les cris des sirènes.

J'ai pas voulu appeler au secours tout de suite
Je me complaisais dans l'attente de ton sourire

J'ai envie de crier, de taper sur les murs
De me débattre sans limite parce que tout va trop vite
La ville se vitrifie sous les visions de Vitruve
Vite va plus vite

Le temps s'est mis à accélérer doucement
Tu mens. Pourquoi tu mens tout le temps

J'ai pas pris mes médicaments
Maintenant je me gratte la peau, jusqu'à sang
J'suis encore ivre
Laissez moi rire
Après tout, j'ai juste envie de vivre

Je veux pas partir en ambulance
J'ai trop peur du bruit, des lumières qui dansent
Sur le papier les paroles se noient
Perce mes tympans, je garderai la voix

J'y suis retournée une fois pour voir
Dans les rues de nos âges je repense à ces visages
Y'a plus rien qui ne me fasse penser à toi
Je sais plus si t'existes ou pas

Poupées de porcelaines où se propage la fissure
Tu poses du papier jusqu'à recouvrir les blessures
Panser la fragilité peut paraître évident
Si ce n'est la peur de voir figer son sang

Sans le silence du soir j'broie du noir
Tu dois me croire regarde ton miroir
Ce reflet à l'image de ta gloire
Qui nous délaisse un monde sans espoir

Le couloir se prolonge indéfiniment
Je ne trouve toujours pas l'issue
J'entends des voix qui dansent de tous les côtés
Je me parle à moi même

Hier je me suis perdue dans les rues de nos âges
Mon visage vitrifié sous ton regard
Le temps s'est mis à accéléré de plus en plus vite
Victime de ton empire je ne peux plus m'enfuir

J'ai vraiment fini par faire des trous dans mon visage
Tout ce que je voulais c'était refléter mon image
Percer ma peau jusqu'à ce que coule le sang
Couche par couche, indéfiniment

Et maintenant le sang qui coule sur mon visage
Goûte par goûte jusqu'à noyer la page
J'arrêterai pas tant que s'écoule le temps
Tu partiras avant