Les bras des torrents
La rosée a foutu le camp
Comme la pluie dans les bras des torrents
L'automne le sait
S'accrocher aux ondes, à quoi bon
Le soleil est devenu charbon
L'automne se tait
Je sens que s'abandonne
(je n'sens que ça)
Après l'été, l'automne
Voilà que s'abandonnent nos étés à l'automne
Pardon si je me donne
À l'automne
Pardon si j'abandonne
Nos étés à l'automne
Tes lèvres ne sont plus celles du roi
Qui hier encore savait tout de moi
On ne joue plus
Nos corps combattus de guerre lasse
Aujourd'hui s'effritent et se cassent
L'absolu s'est glissé dans les failles
C'est le venin du serpent corail
Qui foudroie les armures et les vents
Les mirages, les plaines et l'air du temps
Voilà que s'abandonnent
Nos étés à l'automne
Pardon si je me donne à l'automne...
L'automne se tait
L'automne secret
Atone il fuit...