Le condamné
Le conseil de guerre, hélas, m'a condamné
À passer par les armes, pour y être fusillé
Quand je fus sur la place, tout l'monde m'y regardait
Mes anciens camarades avec leurs fusils près
C'est vous autres, mes chers frères, qu'allez me faire mourir
Ma mort je vous l'pardonne
Mais ne m'y faites pas trop languir
Mon corps criblé de balles va tomber devant vous
Portez, chers camarades, cette lettre à mes amours
En grande diligence, je t'écris ce billet
Dans la ville de Nantes, tu n'y me r'verras jamais
Ne garde pas l'assurance de montrer mon diamant
Sur moi plus d'espérance, fais l'choix d'un autre amant