Toboggan
Toi qui mets sans crier gare ma vie dans un tel état
Même le train entrant en gare de La Ciotat
Ne ferait pas fuir mes amis, tu es pire qu'un tsunami
Pire qu'un bar à bagarres de Calcutta.
Il faut savoir prendre le temps, mener sa barque en cabotant
Lâcher la barre, couper l'amarre, suivre le vent.
Il faut aimer les bateaux lents, tous ces navires si nonchalants
Qui partent tard quand, quelque part, on vous attend.
Moi qui rêvais tant d'Espagne, de terrasses à Biarritz
De prendre une coupe de champagne au bar du Ritz.
Me voilà sur un toboggan, emporté par ton ouragan
Sept heures du soir à la gare d'Austerlitz.
Il faut savoir prendre le temps, mener sa barque en cabotant
Lâcher la barre, couper l'amarre, suivre le vent.
Il faut aimer les bateaux lents, tous ces navires si nonchalants
Qui partent tard quand, quelque part, on vous attend.
Moi que plus grand-chose n'étonne, ni blasé ni vraiment las
J'attendais presque l'automne et me voilà.
Me voilà sur un toboggan, emporté par ton ouragan
Un énorme coup de vent d'Alabama.
Il faut savoir prendre le temps, mener sa barque en cabotant
Lâcher la barre, couper l'amarre, suivre le vent.
Il faut aimer les bateaux lents, tous ces navires si nonchalants
Qui partent tard quand, quelque part, on vous attend.