La Rue
[Refrain]
On oublie pas, on pardonne, après deux-trois pollens
Époque de ceux qui charbonnent dans les HLM
Par plaquettes ou par tonnes, et ça pilote des KTM
Pendant qu’les petits cartonnent, Casino et H&M
On a les crocs, surveille ta hyène
Cramés comme un Porsche Cayenne
Fondu au rasoir et à la bouche un gros pollen
Dans la cave c’est l’bordel, j’écris sur le phone-tel
J’pose un refrain mortel, dédicacé au cartel
[Couplet 1]
On rêve un jour d’se barrer
Quitte à finir derrière les barreaux
WAllah ils sont tous tarés
Rien qu’ils augmentant les taros
Il suffit d’quelques barreaux
Pour ne pas aller taffer
Les petits kiffent le garo
Comme des darons au café
Ça braque à n’importe quel âge
Nourris d’pollen et de rage, on dérange
À croire qu’nous enfermer ça les arrange
Prêts à tout pour l’oseille
Tant qu’y’a des verts et des oranges
Déjeune au pétard, heteil
Me parle pas de jus d'orange
Oh putain où est l’butin ?
Pour quelques eus ça en bute un
Ça cherche même plus de hlel
Ça y est ça préfère les putains
On t’ampute un ou deux membres
Si tu parles sur les dépôts
Au pire tu prends une balle
Au mieux t’es en mandat d’dépôt
Sors le zippo j’fais un sypho
J’carbure comme un toxico
J’vois rouge comme des coquelicots
Et j’plane trop comme un hélico
Dehors, ça parle beaucoup
Mais la plupart c’est du pipo
Mal aux pieds je marque beaucoup
À la Inzaghi Pippo
Je traîne pas trop en équipe
J’préfère être seul, bien équipé
Seulement si j’suis gagnant ou quitte
Au poker j’peux vous quitter
Beaucoup te font la bise
Après t’avoir critiqué
Ça bosse même sous la pluie
Tu veux un stick ? Prends un ticket
Dans l’rap il faut s’impliquer
Écrire pas trop compliqué
Juste un ter et un briquet
Suffisent pour que j’sois appliqué
J’rapplique que pour mes potes
Et les autres vont s’faire enculer
Pas mal d'eux devraient crever
Dans c’monde y’a trop d’miraculés
[Refrain]
On oublie pas, on pardonne, après deux-trois pollens
Époque de ceux qui charbonnent dans les HLM
Par plaquettes ou par tonnes, et ça pilote des KTM
Pendant qu’les petits cartonnent, Casino et H&M
On a les crocs, surveille ta hyène
Cramés comme un Porsche Cayenne
Fondu au rasoir et à la bouche un gros pollen
Dans la cave c’est l’bordel, j’écris sur le phone-tel
J’pose un refrain mortel, dédicacé au cartel
[Couplet 2]
Sur l’terrain d’échec et mat’
Avec un pion j’te maque la rein
Il paraît qu’l’échec est mat
Y’a pas de harbouch chez Maclaren
Crois-moi la rue c’est un métier
Si tu veux bosser faut qu’on t’parraine
Normal ça tape la C
Ça tarponne en plein Carême
Les petits veulent faire des ronds
Depuis l’époque d’la maternelle
À leur tour ils grandiront
Et deviendront des paternels
Mais la vie n’est pas éternelle
Un jour ou l’autre tu vas claquer
Un kilo en lamelles, peu d’choses en tête
Tu veux claquer, conduire des bolides au taquet
Ni permis, ni assurance
Mais toujours aux aguets
Quand il s’agit de concurrence
Y’a ceux qui marchent armés
Parc’qu’ils n’ont plus d’endurance
D’autres s’engagent à l’armée
Histoire d’avoir une assurance
À force de côtoyer l’béton
Les petits rêvent d’une grosse villa
Même sans paire de crampons
Ça gère comme David Villa
C’est la merde dans cette vie-là
Une grosse paire d’claquettes Fila
Mais c’est pas avec ce style-là
Que tu vas baiser cette fille-là
Ramène juste de la tequila
Et la drogue douce c’est moi qui l’ai
J’préfère un bon zetla
Moi j’fume pas trop le narguilé, même quillé
De nos jours, toutes les miss sont maquillées
Ça accoste les Cendrillon
Avec XXX dans l’cendrier
On est grillés, et ça depuis qu’on est bambinos
Pour t’faire un max de billets il t’faut plus d’un kilo
Ça sent le contrôle musclé, dans l’rétro y’a l’gyro’
D’la réussite on veut les clés, le produit dans l’silo
[Refrain]
On oublie pas, on pardonne, après deux-trois pollens
Époque de ceux qui charbonnent dans les HLM
Par plaquettes ou par tonnes, et ça pilote des KTM
Pendant qu’les petits cartonnent, Casino et H&M
On a les crocs, surveille ta hyène
Cramés comme un Porsche Cayenne
Fondu au rasoir et à la bouche un gros pollen
Dans la cave c’est l’bordel, j’écris sur le phone-tel
J’pose un refrain mortel, dédicacé au cartel