JE VEUX QUE TU SACHES
Je veux que tu saches
Au moins combien de jours
Combien toujours
Combien de nuits, combien d'années
Combien de mots j'ai pris pour tout donner
Combien de pages écrites il m'a fallu tourner
Combien d'amis il m'a fallu quitter sans me retourner
Et tu sais que dans ce drôle de métier on est nombreux
A vouloir battre la mesure avec la main de dieu
A fredonner même par des temps ensoleillés ou pluvieux
Tous les chanteurs que tu vois dans la rue me ressemblent un peu
Je veux que tu saches
Au moins combien mon coeur a pu se réjouir
Quand il a vu s'éblouir tes yeux et ton âme s'envahir
Sur ces modestes versets que j'ai voulu t'écrire
Et te voir danser, ton corps cadencer, chanter et sourire
Je veux que tu saches au moins combien de doutes
Combien tes compliments, comme ça, n'eurent l'air de rien
Mais ils ont su de mes premières notes prendre soin
Que je t'ai cédées et elles m'ont aidé à aller plus loin
Et si je perce un jour je saurai à qui je le dois
Si de dehors on voit de l'or briller entre mes doigts
Si ma musique s'écoute sous les toits
Si comme celle là, elle exprime à la fois la tristesse et de la joie
Et si je perce un jour je saurai à qui je le dois
Si de dehors on voit de l'or briller entre mes doigts
Si ma musique s'écoute sous les toits
Ce n'est qu'une loi
C'est la chanson que j'ai écrite pour toi
Je veux que tu saches puisque tu te caches
Que je transcrirai sur papier blanc sans rature et sans tache
Les meilleurs moments qu'on a vécu
Ensemble même sans un franc, sans un écu
Comprends tu ?
Qu'il ne suffit pas d'être un musicien sincère
Qu'il faut savoir manier l'art et la matière
Pour ce faire il me reste tellement d'effort à faire
Avant de toucher les frères et traverser les frontières
Et tu crois dur comme fer
A la manière dont mon hip-hop coule comme l'eau claire
Mes vers filent comme l'air
Selon toi et mes compagnons de bonne guerre
Je veux enfin que tu saches
Qu'ici reste une place
Si tu te résouds un jour à revenir sur tes traces
Je te rechanterai les airs que tu aimais tant
Ma douce, mon enfant
Infiniment