Mamie
Je vous parle d'un temps
Que hiver et printemps ne peuvent pas connaître
On vivait en été
Sous les tôles délabrées
Moi je venais de naître
Je vivais avec vous
Dans ce train de vie fou
Dans les rues du Schoelcher
C'est la que j'évolue
Ce temps est révolu mais me manque comme un fou
Oh mamie
Oh mamie
Je t'aime à vie
Je t'aime à mort
Oh mamie
Douce mamie
Il n'y a que dans mes rêves
Que j'te serre fort
Passé 70 ans
Tu travaillais toujours
Aux côtés d'ton mari
Pour payer un crédit
Peut être au prix, de ta vie
Et malgré ton mérite
Tu refusais l'amour
Que j'te donnais toujours
En bisous et en rires
Comme si tu préférais à la douceur du jour
Les misères de la nuit
Oh mamie
Oh mamie
Je t'aime à vie
Je t'aime à mort
Oh mamie
Douce mamie
Il n'y a que dans mes rêves
Que j'te serre fort
Tu étais très grincheuse
Mais ça cachait un feu
De douleurs dans ton coeur
J'essayais d'apaiser
Les cris que tu taisais
Quand ils voyaient ta lune
Je voyais ton soleil
T'apaisais mes sommeils
Dans mon berceau la nuit
Dans la vieillesse de tes rides
Et sur ta peau rigide
Je voyais ta jeunesse
Kimbé rèd
Kimbé rèd
Ça voulait dire
Qu'on tiendrai le coup
Kimbé rèd
Kimbé rèd
Et nous vivions à moindre coût
Quand je reviens chez moi
Maintenant qu'tu n'es plus là
Il n'y a plus ton odeur
La maison est remplie
Mais les ondes sont vides
Le silence s'installe
Et tes tasses se regardent
Sur la petite table
Et les fleurs dehors fanent
Une photo de toi brille
Dans le noir de la nuit
Enfermée dans un cadre
Oh mamie
Oh mamie
Je t'aime à vie
Je t'aime à mort
Oh mamie
Douce mamie
J'espère te revoir un jour