L’éclipse
On y a cru, mon amour, que ça nous arriverait
Un aller en première pour l'idylle inégalée
On la voulait l'histoire
On pensait l'avoir méritée
Alors tu m'as ouvert ton coeur
Et j'ai plongé sans hésiter
Tu savais que j'étais pas étanche
Dans l'ivresse des profondeurs
Je voyais comme une dernière chance
Sans m'estimer à la hauteur
De pénétrer ton existence
Mais on se trouvait si beaux dans le miroir
Que nos regards nous offraient
Au grand jamais on y verrait
Un pavé dans le reflet
C'était tellement surnaturel et évident
Qu'on aurait traversé la mer à
Pieds sans se demander comment
On y a cru c'est vrai
Mais peut être pas assez
Maintenant va savoir quand va nous passer
Le sale goût amer dur à avaler
T'étais ma viscérale, ma
Fiancée de Frankenstein, ma madame rêve
Celle qui fait monter la sève
Et tomber la pression
Tu semblais me réanimer me
Ramener à la raison
Avant toi j'étais zombie, prince de Valachie
Comme une momie qui s'étirait
Dans des fondations avachies
Prêt à mourir encore cent fois
Pour goutter ta substance
Je t'ai dévoré à outrance
On y a cru d'accord
Peut être même un peu trop fort
Dans nos cris dans nos corps
Va savoir à quelle heure
S'éclipseront les remords
Pour toi
J'aurais voulu soulever des montagnes
Mais je suis du genre à baisser les
Bras devant un tas de sable
Dans mon bac à râteaux
Pas de quoi faire un château
Seulement un grain écrasé dans un étau
Quand tendrement tu prenais ma
Tête entre tes mains
Moi je me la prenais moins et
Ça me faisait du bien
Mais ma connerie, ma folie, mes manières
De gamins
T'ont poussée ma chérie à écrire le mot fin
Et me voilà dans mon coin
À chialer comme un con
Il me fallait au moins ça pour
Que je t'écrive encore une chanson
Et que j'apprenne que l'amour ne
Sert pas de remède
J'étais trop ignorant pour te
Prendre sans te perdre
Je te souhaite l'extase avec
Un autre que moi mais pas tout de suite
Qu'un prince charmant te rende
Visite et heureuse
Mais quand même pas trop vite
Et subsiste l'espoir que quelque part
Dans ta mémoire cachée
Mon nom ne soit pas sur liste
Noire mais sur papier glacé
Qu'il te revienne avec des
Souvenirs à consumer
Si jamais un soir la chaleur venait à manquer
On y a cru d'accord
Peut être même un peu trop fort
Dans nos cris dans nos corps
Va savoir à quelle heure
S'éclipseront les remords