LIMBES
Ils ont laissé mon amour à l'entrée du club
Moi qui déteste cet endroit plein de bruit
J'ai brisé le verre de cet alcool blanc qu'ils m'ont servi
Cœur dans les infra-basses, crâne dans le vide
Que ce Dieu me tabasse, je crame dans le rythme
Calme dans la nuit, je m'évade dans les eaux du fleuve
Elle a cet œil qui m'égare dans les eaux du flirt
La ville m'avale en guise d'évasion
Ma rime s'affale, emprise des passions
Épicerie a tiré l'rideau, traçons
L'ivresse et le souvenir du feu dans un glaçon
D't'façons, qu'est-ce qu'ils en savent, de mes pertes ?
C'que j'en ai recouvert lentement de mes tertres
D't'façons, qu'est-ce qu'ils en savent, de mes pertes ?
C'que j'en ai recouvert lentement de mes tertres
Je me traîne par le col dans des raisons fausses
Les fous parlent à cœur ouvert dans des maisons closes, han
Les heures, les filles que le vide engrosse, han
Peaufine un rêve que je dévide en prose
Alors je valse sur des trottoirs cubiques
Que j'imagine de marbre dans mon souvenir unique
Le canon du soir creuse un trou dans mon âme
Et je remplis mon verre de ce goût d'alambic
Mon pouls ralentit, coule, alanguit
Observant le ciel, philosophe à l'antique
M'écroule à l'entrée, m'écoute à moitié
Joue sur le macadam cette nausée à mater
Abattez, pas beau à voir
Un raté, pas d'eau à boire
À part tes morceaux hagards
Sans clarté, fonce au hasard
Même pas l'alcool sympathique
Tu ressasses et tires la tronche
Ils boivent pour la Saint-Patrick
Je pisse discret dans leur litre de punch
Graviers froids, concession
À prix étroit ; prier quoi ?
Inondation sur leur visage divin
Immolation dans leur usage du vin
Virez ce cathéter
Rendez-moi ma jeunesse, gardez l'reste
Virez ce tas d'espèces
Rendez-moi l’allégresse, gardez l'pèse
Virez ce cathéter
Rendez-moi ma jeunesse, gardez l'reste
Virez ce tas d'espèces
Rendez-moi l’allégresse, gardez l'pèse
Dans tout c'qu'on me propose, rien qui m'branche
Désir dans le cachot de sa lingerie blanche
Barman, sers-moi de bonnes idées
Sans faux-col
et traîne pas, je dois créer
Quelque chose de fort qui échappe à leurs règles
Remplacer le diamant par l'écharde à l'oreille
Des chars à l'orée de chaque crâne, frère
Ne parle pas de paix à des chacals frêles
Attendant que tout pourrisse, entends-les
Seuls la violence, l'argent les font bander
L'évolution avale un peu d'ciguë
L'évolution avale un peu d'ciguë
Dos crawlé dans les limbes
De cette ville aveuglante
J'rate mon trolley, mal à l'aise
Dans cette vie un peu grande
Ils ont laissé mon amour à l'entrée du club
Moi qui déteste cet endroit plein de bruit
J'ai brisé le verre de cet alcool blanc qu'ils m'ont servi
Cœur dans les infra-basses, crâne dans le vide
Que ce Dieu me tabasse, je crame dans le rythme
Calme dans la nuit, je m'évade dans les eaux du fleuve
Elle a cet œil qui m'égare dans les eaux du flirt
Prions encore pour que Dieu nous balaye
Jonas se paye un autre tour de manège
Sommes-nous jamais sorti de la baleine ?
Touche pas leur poste, c'est leur tour de Babel
Bouge pas d'un pouce, ils te foutent à l'index
Regard de vigile et te fouillent à la caisse
Ne fais pas d'l'art mais un foot à la tess'
Ils pourront mieux te vendre leur doute à la pièce
Élémentaire si les médiocres acquiescent
Ils veulent souvent devenir ce qu'ils détestent
Ignorent que la guerre se gagne dans la détresse
Les petits moyens font les grands soulèvements
Fenêtre ouverte sur des rideaux qui ferment
Gyrophares bleus sur des façades, j'hiberne
Dans des cavernes de béton graffité
Dans des tavernes, m'élève sans gravité