A la rue
Euromed, c'est dead, ça pue le béton verreux
Marché pourris dealés à des copains peu scrupuleux
Le résultat, du vent, qui frappe des tours en bois
Plein de pieds de métropole, c'est du n'importe quoi
Les familles qui comptent veulent une ville verrouillée
Résidences, digicodes, caméras installés
Il y a deux villes, et c'est ça le drame
C'est plus dur d'entrer à Thalassa qu'à la Castellane
Deux villes côtes à côte qui ne communiquent plus
Car si tu es né du mauvais côté c'est pas de cul
Il n'y a rien pour toi, demain s'est fait hara kiri
A part le réseau, le chômage ou la syrie
On dit Marseille rebelle en fait elle est cul-bénie
Dirigée par des culs-bénis pour de pauvres culs-bénis
Du paradis fiscal il n'y a que des affranchis, des [brêles ?] de la peine, qui puent l'opus déi
C'est entre-soi contre entre-soi, gentiment avec l'accent
On croit qu'en disant "fier d'être marseillais" on est vivants
Quand on le gueule au stade, on pense qu'on est unis
Mais quand on ressort, on sait bien que tout est fini
L'identité qui nous cimentait tous s'est diluée
En un repli sur soi qui empêche de raison
On est les rois de la punchline, les meilleurs au micro
Roue arrière sur Notre Dame, kalash dans les vidéos
Ca fait rire deux minutes mais ça sent trop le sapin
Toutes les semaines un gamin bute un autre gamin
Les grands frères n'ont plus la main les [?] ont fait faillite
La ville est livrée au malin, y a tout qui périclite
Où es-tu porte du sud, carrefour des illusions ?
Terminus d'aventuriers en quête de collusions
Cet ailleurs fantasmé n'existe plus
C'est malheureux, Marseille est à la rue