Belle promeneuse - II
j’ai trouvé ta lettre marguerite, en revenant du bureau
sur une pile de journaux
j’me suis pris une bière dans l’frigidaire
j’suis descendu dans l’parterre, pour la lire comme il faut
le soleil était rose sur la banlieue
oh je sais qu’on est plus dans l’même bateau
toi qui courailles la planète, moi qui dors à pont-viau
tu m’écris de la grèce et du beau temps
tu me parles de lumières, de musique et d’océans
c’est un maudit beau cadeau pour mes trente ans
oh ma belle promeneuse, pense à moi quand tu r’viendras
j’suis toujours à la même place, en arrière du centre d’achats
viens nous voir, viens nous voir, viens raconter aux enfants
tes voyages en orient, c’est sûr qu’ils vont aimer ça
ça les changera d’la tv pour une fois
icitte, y’a pas grand-chose qui a changé, sauf le char l’année passée
ça nous fait des choses à dire
les enfants vont à l’école maintenant
ils s’inventent des voyages, sur l’asphalte du garage
et ma femme trouve qu’ils m’ressemblent évidemment
oh ma belle promeneuse, pense à moi quand tu r’viendras
j’suis toujours à la même place, en arrière du centre d’achats
viens nous voir, viens nous voir, viens raconter aux enfants
tes voyages en orient, c’est sûr qu’ils vont aimer ça
ça les changera d’la tv pour une fois
moi aussi, j’aurais l’goût de m’en aller
si ma femme change pas d’idée
on prendra des vacances
c’est ma mère qui va garder les enfants
on ira aux états, ou peut-être même en france
on l’aura not’ bonheur organisé
oh ma belle promeneuse, pense à moi quand tu r’viendras
j’suis toujours à la même place, en arrière du centre d’achats
viens nous voir, viens nous voir, viens raconter aux enfants
tes voyages en orient, c’est sûr qu’ils vont aimer ça
on baissera le son d’la tv pour une fois