La triste histoire de ma virginité
c’était un samedi soir
mes parents étaient couchés
en bas dans le noir avec ma blonde on regardait la tv
la tv était fermée, nous autres on la regardait pareil
ma blonde était gênée quand j’lui ai dit dans l’oreille
- « c’que j’m’en va te faire à soir, je l’ai jamais fait avant »
elle a sauté sur le téléphone pour appeler sa maman
je l’aimais, je l’aimais, je l’aimais tellement
je l’ai tellement aimée que j’peux rire maintenant
une coup’ d’années plus tard c’était l’université
pendant le cours d’histoire j’arrêtais pas d’la regarder
un ami m’avait passé son nouvel appartement
la veille de l’examen, je l’invite gentiment
très gentiment, un vrai gentleman
elle est arrivée en retard, elle s’excuse en souriant
elle a recopié toutes mes notes, elle est repartie en courant
je l’aimais, je l’aimais, je l’aimais tellement
jamais eu mon diplôme, mais je l’aime encore autant
ça c’est la triste histoire de ma virginité
tout ce que j’ai fait pour la perdre, tout ce que ça m’a coûté
un p’tit coup à gauche, un p’tit coup à droite
aujourd’hui j’donnerais c’que j’ai pour la retrouver
j’ai toujours pas compris c’qui s’était passé vraiment
par un soir de juillet, au chalet de ses parents
ils nous avaient laissé la clef en disant « faites pas les fous
on a déjà eu votre âge, on a confiance en vous »
on s’est retrouvés tout seul, j’avais le diable au corps
mais l’honneur de la famille est resté le plus fort
je l’aimais, je l’aimais, je l’aimais comme un fou
traitez-moi d’imbécile, j’suis d’accord avec vous
ça c’est la triste histoire de ma virginité
tout ce que j’ai fait pour la perdre, tout ce que ça m’a coûté
un p’tit coup à gauche, un p’tit coup à droite
aujourd’hui j’donnerais c’que j’ai pour la retrouver
quand c’t’arrivé pour vrai, j’aime autant pas vous le dire
ça s’est passé si vite, j’ai d’la misère à m’en souvenir
j’sais que la fille était gentille, que j’t’ais pas trop nerveux
j’ai juste avalé ma montre quand elle m’a dit « si tu veux »
… elle m’appelait « mon chou »
la morale de cette histoire
perdez pas c’que vous avez
faites plaisir à votre mère, mangez pas trop salé
j’les aimais, j’les aimais, j’les aimais tellement
j’les ai tellement aimées, pis j’les aime encore autant