Méfiez-vous du grand amour
il se cache dans un coin de votre vie
en habit du dimanche et en souliers vernis
il connaît par coeur vos allées, vos venues
il vous voit de loin vous l’avez jamais vu
il se tient dans les bars du centre-ville
ou dans le creux de la banlieue
il se tient partout
il se tient partout
il vous guette en attendant le bon moment
pour vous frapper dans le dos et pour longtemps
c’est un assassin du montréal matin
le dernier des grands, le plus grand des vauriens
il se tient chez les marchands de journaux
dans les bowlings et les bingos
il se tient partout
il se tient partout
méfiez-vous du grand amour
qui se promène aux alentours
dans des habits trop grands pour lui
on sait pas son âge ni son nom
si vous sortez faites attention
laissez vot’coeur à la maison, à la maison
sur les bords de l’autoroute on l’a vu s’pencher
dans les châssis d’cave d’un beau duplex climatisé
les amoureux fous faisaient l’amour tout habillés
et lui le grand amour riait à gorge déployée
un jour dans le secret de vot’bonheur
quand il vous aura pris le coeur
il rira de vous
méfiez-vous du grand amour
qui se promène aux alentours
dans des habits trop grands pour lui
on sait pas son âge ni son nom
si vous sortez faites attention
laissez vot’coeur à la maison, à la maison