Tite bohème
Évanoui dans les parfums de la saison
Un coin d'ciel bleu sculptait le toit de la maison
L'air, dispersé par des nuages, non moins pétants
S'éparpillait, comme l'amitié, au gré du temps...
Petite bohème, toute en fonds d'cour, à l'horizon
Trottoirs vieillis, murs lézardés de vieilles chansons
Dans une ronde de personnages très colorants
Titi-la-bulle tricota pour sortir du rang...
Que voilà Titi-la-bulle! ...et puis Margot, la reine du roc!
Qui ébrouent leurs particules dans le reflet ridicule
De ma p'tite lampe à breloques
Chers personnages de mes fictions...
Vous avez toute mon affection!
Vous tous : Boules d'ours, l'Égyptienne...
Tétée, Chien-Chien... le grand Deulac! (Deulac! ... t'es où?)
P'tite Souris, la magicienne... et pis Assiette Parisienne
Perdus dans le bric-à-brac
De ma p'tite imagination...
Vous êtes les toutes premières nations
Rita-la-tache, Barberousse...
Bromo, Pilou et pis Spivak!
Spiro pis Ilma-la-lousse
Albert-le-soudeur-qui-tousse...
Hobos sur le bord d'la track
Un jour, ont changé de station
Pour suivre la voie de leur passion
Petite bohème de mon coeur, ton souvenir me rappelle
Et ma mémoire t'est fidèle... quand tu r'passes avec tes ailes
Tu tombes toujours à l'heure
Écho de tous mes vieux bonheurs...
Petite bohème de mon coeur
La Paloma dans l'temps s'est envolée...
Avec des ailes un peu effilochées
Vers d'autres sphères paresseuses
D'autres manoeuvres douteuses
Le corps rempli de nos p'tites vies d'artistes
Dans un grand vide existentialiste
La colombe s'est envolée
Tite bohème s'en est allée
Dans l'éparpillement ailé
D'une colombe écervelée
Tite bohème s'en est allée
Rendre son dû (jeunesse perdue!)
Au diable
Coucourou... coucou!