NUIT BLANCHE
J’ai beau tourner dans tous les sens
Le sommeil n’est toujours pas là
Le lit est grand, c’est une chance
Tu peux dormir pas loin de moi
Moi qui, dans cette chambre immense
Compte les moutons pour enfin
M’abandonner dans l’inconscience
D’une nuit sans fond et sans fin
Je suis troublée par le silence
De cette maison isolée
Sur une colline en Provence
Où je pensais me reposer
Près de moi je sens ta présence
Toi tu dors comme un bébé
J’envie le sommeil de l’enfance
Qui a oublié de m’emporter
Encore une nuit blanche
À me perdre sans bruit
Encore une nuit blanche
À ressasser ma vie
Prendre un médoc pas trop confiance
Les ai déjà tous essayés
Me méfie de l’accoutumance
Si l’un d’entre eux pouvait marcher
Je sais déjà par expérience
Que j’aurai demain dans les yeux
Un vieux reste de somnolence
Et le blues des matins frileux
Je me lève sans assurance
Mes pas font craquer le parquet
Un verre d’eau pour prendre patience
Va finir de m’éveiller
Je retourne avec nonchalance
M’allonger dans le lit défait
La nuit s’enfuit, le jour avance
Les oiseaux chantent pour me narguer
Encore une nuit blanche
À me perdre sans bruit
Encore une nuit blanche
À ressasser ma vie
Tout compte fait je m’en balance
Dormir c’est mourir un peu
La vie est courte et ma vengeance
Sera de vivre des nuits de feu
J’ai dans la tête des romances
Où nous nous aimons tous les deux
Le sommeil c’est l’indifférence
Les nuits blanches me vont bien mieux
Encore une nuit blanche
À me perdre sans bruit
Encore une nuit blanche
À ressasser ma vie