Paname Nocturne
Posément je parcours la ville j'ai du blues dans les baskets
Du flouze dans les fouilles et du spleen
Du mal à trouver l'inspi, pas la fête
Tout est flou sous la casquette
Musique dans les tympans, je rappe en sourdine
Je m'arrête un peu y'en a qui chantent les sardines
Moi j'suis dans ma bulle je déambule la nuit est belle
La lune m'habille et me sert d'ombrelle
En panne d'inspi je regarde les rues qui sont pleines
Et puis j'inspire les âmes en peine qui se perdent
Les rues sont pleines de plein de peintures
De plaintes, de complaintes, de bien de gens perdus
On m'interpelle quand qu'je marche
Un mec tend sa paluche
3 du mat, un peu louche, y'a un loup, j'suis pas fou
Il veut une pièce, c'est la dech
Je mets deux balles sur sa peau rêche
Vraiment pas grand chose et puis je file
Ça gueule y'a du remue ménage dans la rue
J'ai vu le grabuge et je remets ma capuche
Un gars rumine, et ramène du rhum
Unique repère, amère, un lampadaire
L'illumine à peine
Le visage avenant, aviné, abîmé, de milles vies d'avant à trimer
Le visage avenant, aviné, abîmé, de milles vies d'avant à trimer
À l'aise parmi les ombres
C'est pas que j'aime le sombre
Mais j'apprécie le charme
Ténu de ce vacarme
Ça remue dans ce bas monde
Surtout dans Paname
Quand j'observe les gens au fond c'est moi que je regarde
À l'aise parmi les ombres
C'est pas que j'aime le sombre
Mais j'apprécie le charme
Ténu de ce vacarme
Ça remue dans ce bas monde
Surtout dans Paname
Surtout dans Paname
Un libanais ouvert me fait du gringue, dingue
Le couvert est sexy quand t'es déglingue, hein
Dans la queue des gens las laissent ber-tom leur fitness
Pour un bout d'gras un peu de graisse, bref
Une meuf à l'œil hagard parle toute seule
Je la regarde, blafarde, cheveux hirsutes, elle se retourne «Qu'est ce t'as ?»
Sursaut, sur ce, je repars avec ma commande «Kefta»
Je reprends mon chemin et puis je file
Le pouce dans la mayo je vois mon reflet dans une vitrine
Je pense que l'existence est bien meilleure quand la vie traîne
À l'aise parmi les ombres
C'est pas que j'aime le sombre
Mais j'apprécie le charme
Ténu de ce vacarme
Ça remue dans ce bas monde
Surtout dans Paname
Quand j'observe les gens au fond c'est moi que je regarde
À l'aise parmi les ombres
C'est pas que j'aime le sombre
Mais j'apprécie le charme
Ténu de ce vacarme
Ça remue dans ce bas monde
Surtout dans Paname
Surtout dans Paname
Je m'assois en bord de Seine, sur un perron
Y'a personne, j'suis un peu rond
Je suis bercé, par les reflets dans l'eau marron
Dans l'édifice d'en face de douces lumières s'effacent
Leurs ravisseurs vont se pieuter enfin
Un mec est accoudé à une lucarne allumée
Il craque une allumette, crache la fumée de sa clope
Et pof il a quitté sa vie bof pour des rêves qui le transportent
Je décale le long des quais le bal des leggings colorés à commencé
Les joggeurs, sont de sortie
6h du mat, que des p'tits culs qu'ont la patate
Et moi, je sens encore la frite
Deux bonhommes se choppent crûment sous un joli portique
Je leur souhaite doucement que tous les deux ce soir ils
Trois mecs ré-bous chantent et crient leur amour aussi
L'amour du Connemara pendant qu'une voisine en a marre
Les mains dans mes poches de pantalon
Pente lente, pantelant j'arrive au pied du Panthéon
Je crache mes poumons, un peu paumé
Pas grave ce soir y'a pas demain
Dans ma paume de main ma ligne de vie s'est arrêté
Une silhouette blonde se détache dans l'ombre
Une couleur comme une tâche oblongue, robe longue
Ce rouge est dingue ondule et vagabonde
Peu de rescapés sous les escarpins
Est-ce qu'un peu d'amour nous aurait fait tout deux du bien?
L'opéra des ruelles touchera bientôt à sa fin
Égaré dans Paname j'crois j'ai encore un peu faim
À l'aise parmi les ombres
C'est pas que j'aime le sombre
Mais j'apprécie le charme
Ténu de ce vacarme
Ça remue dans ce bas monde
Surtout dans Paname
Quand j'observe les gens au fond c'est moi que je regarde
À l'aise parmi les ombres
C'est pas que j'aime le sombre
Mais j'apprécie le charme
Ténu de ce vacarme
Ça remue dans ce bas monde
Surtout dans Paname
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