Rêves de gamin
[Couplet 1]
Quand j'pense à ma vie, t'sais quoi?
Il m'vient le sourire, téma
Du meilleur et du pire, on n'rappe que le pire
Mais la vie sait être belle des fois
J'étais qu'un bagagiste chez moi
On rêvait pas plus que ça
Si quelqu'un m'avait dit qu'un jour on ferait des disques
J'aurais dit "vas-y, casse-toi"
J'traînais dans ma ville, à l'époque, comme les autres
Personne connaissait le hip-hop
J'te parle de fin 90
Moi j'rappais 'fin j'croyais, hein! j'avais quinze piges
Qui aurait dit que cеs nuits dehors
Passées à rapper nos viеs, nos morts
Assis à l'arrière, l'esprit ailleurs
Allaient ramener à ma mère des disques d'or
[Refrain (*2)]
Tout c'qui compte à la fin, ce qu'il faut retenir
Peu importe d'où on vient, peu importe c'qu'on peut dire
C'est qu'les rêves de gamins peuvent un jour aboutir
Et si d'autres l'ont fait, pourquoi pas moi?
[Couplet 2]
À l'école j'écrivais si mal
Ma cote auprès des profs était juste minable
Mais regarde, ma première apparition est un hymne
Unanimes sont les générations
J'ai refusé la stagnation
Résisté à la résignation
La seule main tendue fut la bonne
J'aurais pas fait d'album sans l'aide d'Akhénaton
Imagine un instant
J'ai passé mon bac, pas d'taf, j'attends
Dans l'bus pour Pôle Emploi
J'passe à la radio, j'en perds la voix
Jamais eu trop d'moyens
Le cœur c'est le moteur, pas l'appât du gain
L'encre de nos plumes sur MTV
J'ai enregistré Oxmo dans une salle de bain
[Refrain (*2)]
Tout c'qui compte à la fin, ce qu'il faut retenir
Peu importe d'où on vient, peu importe c'qu'on peut dire
C'est qu'les rêves de gamins peuvent un jour aboutir
Et si d'autres l'ont fait, pourquoi pas moi?
[Couplet 3]
Ces quelques mots que je compte sur les doigts
De toute évidence, au-delà des paroles
Aussi désuets qu'dénués d'élégance
Je les pose là comme un bras sur l'épaule
Une destinée de vulgaire zéro
Peut te doper, donner l'âme d'un super-héros
Si c'était à refaire, je recommencerai
Car chaque vainqueur voit son jour arriver
La preuve, août 2005, j'étais au chantier
Un an après l'Olympia j'y chantais
Qu'on passe sa vie à rire, qu'on la passe à pleurer
Elle sera tout aussi longue, c'est tout c'que je sais
Août 2005, j'étais au chantier
Un an après l'Olympia j'y chantais
Qu'on passe sa vie à rire, qu'on la passe à pleurer
Elle sera tout aussi longue, c'est tout c'que je sais
[Refrain (*2)]
Tout c'qui compte à la fin, ce qu'il faut retenir
Peu importe d'où on vient, peu importe c'qu'on peut dire
C'est qu'les rêves de gamins peuvent un jour aboutir
Et si d'autres l'ont fait, pourquoi pas moi?