Les Pieds dans le béton
Ariane Jean, Annick Brémault
Sous pression, j’endurcie
Je grisaille et je fuis
Je m’enterre dans un gris dégradé
Entre le blanc et le noir
Un monochrome accotoir
Je fige sur le trottoir des indécis
Je décolore les nuances
Et je tombe dans l’ambivalence
Dans mon champ chromatique
À la croisée des rue-briques
Je demeure empathique, divisée
Entre le mortier et le mur
Un bourgeon pousse les cassures,
Fait éclater mon armature effritée
Je décolore les nuances
Et je tombe dans l’ambivalence