F... Comme Femme
Elle est éclose un beau matin, au jardin triste de mon cœur
Elle avait les yeux du destin, ressemblait-elle à mon bonheur ?
Oh, ressemblait-elle à mon âme ? Je l'ai cueillie, elle était femme
Femme avec un F rose, F comme fleur
Elle a changé mon univers, ma vie en fut toute enchantée
La poésie chantait dans l'air, j'avais une maison de poupée
Et dans mon cœur brûlait ma flamme, tout était beau, tout était femme
Femme avec un F magique, F comme fée
Elle m'enchaînait cent fois par jour au doux poteau de sa tendresse
Mes chaînes étaient tressées d'amour, j'étais martyre de ses caresses
J'étais heureux, étais-je infâme ? Mais je l'aimais, elle était femme
Un jour, l'oiseau timide et frêle vint me parler de liberté
Elle lui arracha les ailes, l'oiseau mourut avec l'été
Et ce jour-là, ce fut le drame et malgré tout, elle était femme
Femme avec un F tout gris, fatalité
À l'heure de la vérité, il y avait une femme et un enfant
Cet enfant que j'étais resté contre la vie, contre le temps
Je me suis blotti dans mon âme et j'ai compris qu'elle était femme
Mais femme avec un F ailé, foutre le camp.