corpus et anima
La lame s'imprègne de tout mon etre,
Le tourment s'empare des ruines de ma conscience
Entaille veine après veine,
Que l'on se délecte du poison maudit.
Lacère encore et encore
L'ignoble certitude paradisiaque
Qu'en ton ame siège éternellement
Les sévices de l'extrême extase.
Les plaies ouvertes sont notre mémoire
Ce qui nous rappelle le pacte signé,
Immense règne de mes déraisons spatiales.
Je veux voir le sang se répandre
Se mélanger à l'essence de la vie
Et convertir l'être humain en poussière
Afin qu'il se repentisse à tout jamais
Et s'oublie dans les constellations de ma démesure.
Le reflet de la lame éclaire son esprit,
Guide l'empire des sens vers l'extrême jouissance.
Le sang du saint est souillé à jamais
Et les stigmates de sa foi sont
Le symbole universel de l'echec de dieu,
Le miroir de l'emprise de l'ame.
Sentir en soi
La division de l'esprit et du corps
En un schisme d'une tout autre dimension.
Deviner en soi
Le mélange du bien et du mal
Comme humilier la lumière par cet étrange néant.
A jamais, l'union sera consommée dans le
Sang libératoire...
Le blasphème est un devoir,
Majestueux tel un art.
Lacère veine après veine,
Entaille encore et encore.
Lacère veine après veine,
Entaille ton corps encore...