L'horloge tourne
Tu sais chez moi le temps ne se comptait pas.
On était partie du bon pied et je suis triste qu’on en arrive là.
J’en suis venu à te craindre, à pas vouloir te laisser partir,
A force de pleurer mon passé j’redoute l’avenir.
J’prie de plus en plus mon étoile de partir en martyr,
Ou de pouvoir revenir en arrière, comme le doc et Marty,
Au final j’sais plus si je veux être artiste,
J’ai pas la carrure d’un homme, je suis qu’un p’tit gars triste
Et si ça m’atterre,
C’est que ma plus grande peine, c’est de voir disparaître la flamme dans les yeux de ma mère
La voir troquer ses rêves contre une valise, qu’elle prépare déjà pour le dernier périple, comme son itinéraire
Et casser son dos et ses genoux pour un bout de salaire, penser qu’elle a rater sa vie dans son imaginaire
Et de voir l’humain se détruire, ou dans sa bêtise emporter ma chère terre.
Par l’écrit,
Je garde un œil sur le cadran, je prends chaque seconde qui passe comme un ultimatum
Comme une brute qui m'assomme,
Gagne une douleur de plus dès que le glas sonne après avoir perdues mes rêves dans les méandres de l’alcool
Ouais c’est pour tout ça que je m’inquiète, plus le temps passe et plus tout secoue
Je perds pas le nord, elle tapera bientôt ses douze coups … de blues ?
Peut-être …
Chaque instant est une destination, chaque rêve d’enfant est un objectif,
Alors, j’dis au revoir petit garçon, à mon hôte chétif
Mais je continuerai de cueillir le fruit de la créativité,
Pour découvrir et emprunter des chemins encore inexplorés,
Elle est là la quête, il est là le sens,
Que je veux donner à ma vie depuis que j’ai pris conscience...