Lumières blanches
J'ai au fond de mes yeux ces lumières blanches
Un tourbillon malheureux dans cette ville incessante
Ces bouts de rire et ces coups d'éclat perdus
Comme un vieux souvenir mal foutu
Toutes ces phrases oubliées, ces colliers de mots
Un papier mal mâché, gravé sur ta peau
Brûlant le bout de mes doigts
Un vieux papier collant, une photo de toi
Cette file indienne de souvenirs brisés
Je veux juste que tu te souviennes de ce premier été
Nos corps enlacés rythmés par la rivière
Le vent salé brûlait nos paupières
Un concentré d'images au ralenti
Plus qu'un mirage sur nos anciennes vies
Ce vide qui se crée dans ton regard
Ce doute acide de retrouver un jour la mémoire
Et toi qui nous colore de noir et blanc
Il parait que la mort est pleine d'enseignements
Et pas à pas tes lendemains défilent
C'est moi l'appât qui en devient fébrile
Un goût de sang envahit mes pupilles
Tu glisses dans le temps, force tranquille
Et t'entends le rire des enfants qui jouent
Tu confonds l'avenir et notre premier rendez-vous
J'ai comme l'envie de briser ton sourire
Et d'offrir à la nuit tous nos vains soupirs
Lâcher la corde et te laisser partir
Puisque le temps ne t'accorde que si peu d'avenir