ELLE SE DIT
Si tu savais petite comme ce monde est blessure
Si tu croyais petite que ce n’était qu’égratignure
Si j’te disais petite que ça en valait la peine
Si j’te disais tout de suite que t’étais ta propre reine
Tu répondrais, avide, à la question qui est tienne
Tu répondrais trop vite sans faire battre tes veines sept fois
Tu te dis
Ne cours pas trop vite
A quoi bon être rapide
C’est le temps qu’attendra
Tu te dis
Pour qui se faire jolie
Pour qui être gentille
Les gens ne m’aiment pas
Les gens ne m’aiment pas
Les gens ne t’aiment pas
Dilate moi cette feuille sourde de tous nos bruits
N’écarquille pas de l’œil, ce que je t’explique s’enfuit
Regarde droit devant toi, même si ce n’est pas très beau
Ce n’est pas ce que tu crois ces tâches s’en vont à l’eau
Ta négligence laxiste, ta paresse excessive
Tu joues trop à l’artiste, y’en a qui en salivent mais
Tu te dis
Ne cours pas trop vite
A quoi bon être rapide
C’est le temps qu’attendra
Tu te dis
Pour qui se faire jolie
Pour qui être gentille
Les gens ne m’aiment pas
Les gens ne m’aiment pas
Les gens ne t’aiment pas
Insignifiance à tes yeux de leur haine erronée
Les princes valeureux que dans les comptes de fées
Mais tes grimaces me font rire et tes larmes pleurer
Toi tu vois l’avenir lent lent et inanimé
Mais je te dis
Ne courrons pas trop vite
À quoi bon être rapides
Le temps nous attendra
Et j’te dirai aussi
Pour qui te faire jolie
Pour qui être gentille
Pour moi
Moi qui tiens à toi
Moi qui tiens à toi