Mon garçon
[Couplet 1]
Il y a dans mes yeux, des lueurs d'automne
Et l'humide souvenir d'une saison atone
Devant moi le miroir ne me ressemble plus
Et j'y cherche celui que j'ai perdu de vue
De mon corps obsolète, du fond de mes entrailles
J'extirpe de l'enfance dans un bruit de marmaille
Dans les veines obscures de mes réminiscences
Un môme un peu perdu et ses rêves immenses
Le temps s'est inversé à force de saisons
À force de passer est passé pour de bon
L'horizon se rapproche et les chimères s'éloignent
Le crépuscule et l'aube, lentement, se rejoignent
[Refrain]
Tu vois je te regarde
Sans ciller, sans bouger
Je te vois, je te parle
Je pourrais te toucher
Et du bois de mes doigts effleurer nos racines
Perdues dans nos mémoires que le temps assassine
[Couplet 2]
Quand la tête embrumée je hurlais à la lune
Je voulais me soigner de tes terreurs nocturnes
Dans le miroir des flaques, à pieds-joints je sautais
Regardant dans la boue se souiller mon reflet
Si tu voyais la gueule que la vie nous a faite
Si tu savais les fleuves de larmes qui sèchent
Si tu savais les peurs, les silences et les doutes
Est-ce que tu la prendrai quand-même cette route ?
J'ai besoin de sentir ta main dedans la mienne
Sous l'écorce ta sève qui coule dans mes veines
Un peu de cette enfance qu'autrefois j'ai croqué
Une lueur au regard que le temps a griffé
[Refrain]
Tu vois je te regarde
Sans ciller, sans bouger
Je te vois, je te parle
Je pourrais te toucher
Et du bois de mes doigts effleurer nos racines
Perdues dans nos mémoires que le temps assassine
Tu vois je te regarde
Sans ciller, sans bouger
Je te vois, je te parle
Je pourrais te toucher
Et du bois de mes doigts effleurer nos racines
Perdues dans nos mémoires que le temps assassine
Et du bois de mes doigts effleurer mes racines
Perdues dans ma mémoire que le temps assassine
[Outro]
Et ce soir, quand je chante, il n'y a que toi et moi
C'est ta voix dans ma voix
Je sens ton cœur qui bat
Je te prends dans nos bras