La Flûte de Pan
Pour le jour des Hyacinthies
Il m'a donné une syrinx faite
De roseaux bien taillés
Unis avec la blanche cire
Qui est douce à mes lèvres comme le miel
Il m'apprend à jouer, assise sur ses genoux ;
Mais je suis un peu tremblante
Il en joue après moi
Si doucement que je l'entends à peine
Nous n'avons rien à nous dire
Tant nous sommes près l'un de l'autre;
Mais nos chansons veulent se répondre
Et tour à tour nos bouches
S'unissent sur la flûte
Il est tard
Voici le chant des grenouilles vertes
Qui commence avec la nuit
Ma mère ne croira jamais
Que je suis restée si longtemps
À chercher ma ceinture perdue