Est-ce ainsi que les hommes meurent?
Depuis bien longtemps déjà
J'ai cessé d'écrire
Cessé de lever les yeux
Cessé de relire
Dans le parc, devant la grille
Les hommes arrivent
Et juste une trace de pas
Le long des rives
Et juste une trace de pas
Le long des rives
Depuis bien longtemps
Je ne dirige plus les musiciens
Depuis bien longtemps
Laissé pendu l'habit de magicien
Dans le parc, devant la mer
Les robes blanches
Enfants fragiles comme du verre
Jouent sous les branches
Enfants fragiles comme du verre
Jouent sous les branches
Est-ce ainsi que les hommes meurent?
Et leur parfum, au loin, demeure
Et leur parfum, au loin, demeure
Depuis bien longtemps déjà
J'ai cessé de vivre
De toucher du bout des doigts
La tranche des livres
Dans le parc, devant la rive
Des bruits étranges
Un bruissement d'ailes, lumières
Cheveux des anges
Le bruissement des ailes, les lumières
Les cheveux des anges
Depuis bien longtemps déjà
Le seul souvenir
D'une miette de vie encore
Que je respire
Dans le parc, devant l'allée
Le vide immense
Le bruit des pas sur le gravier
De mon enfance,
Bruit des pas sur le gravier
Les ombres dansent
Est-ce ainsi que les hommes meurent?
Et leur parfum, au loin, demeure
Et leur parfum, au loin, demeure
Est-ce ainsi que les hommes meurent?
Et leur parfum, au loin, demeure
Et leur parfum, au loin, demeure