Télé Attila (Version Longue)
L'as-tu la télé nouvelle, l'as-tu, l'as-tu là ?
Pas la télé à bretelles, celle de Papa
La télé toute en lamelles d'éclairs et d'éclats
Qui te tranchent la cervelle comme un coutelas
C'est pourquoi elle s'appelle Télé Attila
Là où elle passe et trop passe, l'esprit ne repousse pas
Le cœur dans ce passe-passe passe de vie à trépas
L'as-tu la télé nouvelle, l'as-tu, l'as-tu là ?
Celle qui donne des ailes à nos cancres las
Qui fait croire à la culture du n'importe quoi
Sans écrit et sans lecture, areu, areu ah !
Des bébés dans la nature, Bébés Attilas
L'as-tu la télé nouvelle, l'as-tu, l'as-tu là ?
La télé qui te harcèle de cris, de hourras !
Qui sépare ta famille durant les repas
Les garçons d'avec les filles, maman de Papa
Qui s'engueulent et s'égosillent, Télé Attila
Là où elle passe et trop passe, l'esprit ne repousse pas
Le cœur dans ce passe-passe passe de vie à trépas
L'as-tu la télé nouvelle, l'as-tu, l'as-tu là ?
En dents de scie ou dentelles, jingles et flaflas
Ses jeux à fortes poitrines, aux nichons pas plats
Que l'on suit jusqu'aux latrines, jusqu'aux trous lala
Avec pour seule doctrine de faire du gras
L'as-tu la télé nouvelle, l'as-tu, l'as-tu là ?
De faux gentils interpellent de faux méchants gars
Ses aboyeurs s'assourdissent d'un public de choix
Joyeux, ils nous étourdissent de louanges à tout va
Ils s'embrassent et s'applaudissent, gentils Attilas
Là où elle passe et trop passe, l'esprit ne repousse pas
Le cœur dans ce passe-passe passe de vie à trépas, Attila !
L'as-tu la télé nouvelle, l'as-tu, l'as-tu là ?
Aux informations-poubelle, poubelle et coups bas
Des présentateurs très drôles qu'on ne comprend pas
Ils vous coupent la parole pendant les débats
Et se donnent le beau rôle, ces grands Attilas
L'as-tu la télé nouvelle, l'as-tu, l'as-tu là ?
Celle des vies virtuelles, pas ta vie à toi
Comme une mante insatiable, tue l'amour, tue-la
Quand elle s'invite à ta table, c'est la razzia
Fléau de Dieu et des diables, tel est Attila
Là où elle passe et trop passe, l'esprit ne repousse pas
Le cœur dans ce passe-passe passe de vie à trépas
Sainte Geneviève, priez pour nous !
L'as-tu la télé nouvelle, l'as-tu, l'as-tu là ?
Celle des polichinelles ou des fiers-à-bras
Voilà qu'ils se déshabillent, corps et âme à poil
Pour cause de thérapie ou d'apostolat
Pas pour qu'on les glorifie, gloires d'Attila
L'as-tu la télé nouvelle, l'as-tu, l'as-tu là ?
La pub est son escarcelle, le look son appât
T'éblouit en cataractes, bling-bling et bla-bla
Le look plus fort que les actes sous les caméras
Un "look d'enfer", c'est le pacte avec l'Attila
Là où elle passe et trop passe, l'esprit ne repousse pas
Le cœur dans ce passe-passe passe de vie à trépas, Attila !
L'as-tu la télé nouvelle, l'as-tu, l'as-tu là ?
Avec les chevaux sans selle du fier Attila
Le roi des Huns et des Hunes défile à dada
Toujours premier à la une de nos écrans plats
Pour mieux nous piquer nos thunes, heureux et gagas
En nous promettant la lune, dans sa bamboula, Attila, halte-là !