LA VALSE A PEGGY
Michto, cette musique ça m'rappelle
Le début d'un générique d'une série télé
Qu'on voyait, il y a longtemps, quand j'étais gamin
Sous le règne de Giscard d'Estaing
Mannix avait tout le temps des vestes à carreaux
Grâce à des trucages vidéo
Sur l'écran partagé en plusieurs parties
On voyait des moments de sa vie
Il faisait des poursuites en voiture
Et il tabassait une roulure
Puis langoureusement, les deux lèvres en avant
Il embrassait la femme d'un gros trafiquant
Pas peur des ennuis, ni de risquer sa vie
Sa secrétaire c'était Peggy
Peggy était très belle, j'étais amoureux d'elle
Je n'avais que 10 ans, c'est pas grand
Elle était divorcée, mais j'aurais adopté
Comme si c'était le mien, son enfant
J'ai jamais osé, c'était trop compliqué
De lui avouer enfin mon amour
Car Mannix était un cousin éloigné
À mon copain Charles Aznavour
Les ennuis non merci
Je souffre en silence à Paris
Si j'avais fais ça j'aurais eu collé aux fesses
Les Arméniens et les Schmits de Los Angeles
Jo Mannix c'était le genre à m'traquer toute sa vie
Si je lui avais gratté Peggy
Le score était absolument terrible
Lalo Shiffrin à la valse, c'est le plus fort
À coté de celle-là, Mission Impossible
C'est Les Demoiselles de Rochefort
Los Angeles, c'est un peu étriqué
Alors Peggy et moi, on va déménager
On va bouger jusqu'à San Francisco
Là-bas on est loin de chez Jo
Qui n'a évidemment toujours pas compris
Et qui continue à dire autour de lui
Que sa secrétaire c'était Peggy
« I love you Peggy, let's go downtown manger des boulettes
de viande au cumin, dans un resto arménien »
Ah non, Jo, leave me
C'est Steve mon mari