Maugis
Je parcours la terre depuis l'aube des temps
Nageant dans le grand océan du cambrien
Féroce était la colère du firmament
Qui façonnait les montagnes aux sommets sans fin
Aux quatre saisons j'offris mon œuvre de chair
Alors apparurent les premières couleurs de vies
Du printemps verdoyant au froid blanc de l'hiver
Automne rougeoyant, été aux chaudes nuit
J'appris tous les langages de l'immense univers
Et je partageai les verbes antiques des dieux
De mes mains je pris la chevelure solaire
Et l'offrit aux hommes qui nommèrent cela le feu
Je vis Naître de grandes civilisations
Qui abritèrent les couronnements des rois
J'étais drapé d'or, et vêtu de haillons
Dans les lits nobles et les chaumières de villageois
Mais un grand mal apparu dans le cœur des hommes
Maudits, corrompus par une abomination
Apportant le vice, le mensonge et la charogne
Se cachant dans un livre, s'appelant religion
Puis les représentants de cette odieuse vision
Firent tomber sur les races pures la longue nuit
Se noyant dans le sang des décapitations
A la soumission, choisirent pourtant l'hérésie
Les crimes du Carolingien furent si nombreux
Qu'ils amenèrent la perversion sous tous les toits
De fausses piétés aux codes mortifères haineux
Insulte vivante aux opposants de la foi
Ennemi de la croix, du croissant, de l'étoile
Je suis l'anathème, l'apostat, le païen
Eternel adversaire des rats de la cabale
Du fond des âges, je suis Maugis le magicien