Noctambule
Quand le ciel est trop bleu, vide et pur
Ils attendent les mille constellations
Se retrouvent par hasard, sous l'œil de la nuit
La lune les regarde échanger leurs passions
Les cœurs s'ouvrent et les langues se délient
Ils profitent à grands coups de sourires
Du bonheur qu'ils n'ont pas encore goûté
Qu'ils ont su jusque-là retenir
Bloquer les aiguilles
Du compte à rebours
Freiner l'hémorragie
Du temps qui cours
Vivre la nuit
Dormir le jour
Vivre la vie
Au jour le jour
Ils se prélassent, se ramassent et s'enlacent
Les yeux brillants de se savoir aimés
Là où ils ont encore un peu la place
Dans la fièvre d'une vie, décadente et décalée
De bières, de cernes, de tanières en tavernes
Ils blanchissent leurs nuits de refrains
Quand le courroux de la ville s'apaise
Ils comptent leurs chances d'atteindre le matin
Bloquer les aiguilles
Du compte à rebours
Freiner l'hémorragie
Du temps qui cours
Vivre la nuit
Dormir le jour
Vivre la vie
Au jour le jour
Puisque leur corps les rappelle au sommeil
Ils s'arrachent en silence aux clameurs invaincues
À repousser le jour refusant de le croire
Ils s'effondrent en vain, mais savent qu'ils ont vécu
Bloquer les aiguilles
Du compte à rebours
Freiner l'hémorragie
Du temps qui cours
Vivre la nuit
Dormir le jour
Vivre la vie
Au jour le jour